L'Irlandaise by Nora Roberts

L'Irlandaise by Nora Roberts

Auteur:Nora Roberts [Roberts, Nora]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Harlequin
Éditeur: Harlequin
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Susan n'avait pas trop la tête à faire une fête, mais Adelia avait tout prévu. Et elle avait choisi le jour de la Saint-Patrick, patron des Irlandais, pour présenter Susan à ses amis.

Elle était en train de faire briller un plat en argent et elle songeait à Burt. Comment avait-il pu lui parler ainsi ! Croyait-il s'adresser à l'un de ses affreux chevaux quand il lui avait demandé de venir vivre avec lui ? Elle l'avait rapidement détrompé.

Il était trop rustre pour pouvoir dire de jolies choses à une femme. D'ailleurs, Susan McKinnon n'avait absolument pas envie d'entendre de jolies choses de la bouche d'un homme. Elle devait se consacrer à sa nouvelle carrière. Elle se donnait six mois pour trouver un petit appartement et un nouvel emploi. Elle en avait assez de travailler pour ce fou furieux.

Dès qu'elle pensait à lui, une colère salutaire montait en elle.

Elle frotta vigoureusement le plat en argent comme si sa rage, par enchantement, pouvait s'évanouir ainsi.

Tout cela n'était qu'un jeu pour lui, elle le savait depuis le début. Et puisque c'était ainsi, rien ne lui interdisait de s'amuser elle aussi. Cette soirée allait certainement lui en apporter l'occasion. D'après ce que lui avait dit Adelia, il y aurait beaucoup de jeunes et beaux garçons.

Elle observa son reflet dans le plat en argent, pas mécontente de son plan, et le sourire revint sur ses lèvres.

— Vas-tu finir de te contempler ? lui cria Dee en riant de l'autre bout de la pièce.

— Excuse-moi.

— Il n'y a pas de mal. Mais il n'y a pas de temps à perdre non plus. Nous n'avons plus que deux heures avant l'arrivée des invités. Tu avais peut-être envie de me parler ?

— Euh… non…

Susan se passa une main nerveuse dans les cheveux.

— Enfin, si. Je trouve vraiment que les hommes américains sont plus rustres et plus arrogants que les Irlandais.

— Ce n'est pas toujours vrai, répondit Adelia en prenant Susan dans ses bras. Est-ce que Burt t'a fait de la peine ?

— C'est le moins qu'on puisse dire.

Toutefois, une lueur dans le regard malheureux de Susan fit sourire Dee.

— Il est comme ça, dit-elle.

— Moi pas.

— Eh bien alors, n'y pensons plus. Nous avons une fête à préparer. Suis-moi.

Elles prirent le couloir qui menait à l'escalier. Des caisses de Champagne étaient empilées le long du mur. Des brassées de fleurs attendaient sur la table.

— Quelle maison de fous ! s'exclama Dee en montrant le désordre. Plus tard, si tu en as assez d'entendre raconter des histoires de chevaux et de courses, tu n'auras qu'à me faire un signe de la main, je comprendrai.

— J'aime écouter les gens. J'ai l'impression d'apprendre une langue étrangère.

Adelia entraîna Susan dans sa chambre et alla prendre une grande boîte en carton posée sur le lit.

— Bonne Saint-Patrick, dit-elle en la tendant à Susan.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Un cadeau, bien sûr. Prends-le donc !

— Mais il n'y a aucune raison que tu me fasses un cadeau.

Adelia comprenait parfaitement l'attitude fière de Susan.

— Non, mais je n'ai pas besoin d'avoir une raison pour te faire un cadeau.



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